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NOTES

Vous êtes belle, soyez sage,
Contentez-vous d’un seul amant.


Page 202. La fée Grugelle : La fée Urgéle, opéra-comique de Favart, musique de Duni.

Page 295. God-ni-fou-hée. L’assemblage de ces monosyllabes prétendus cochinchinois nous avait fait croire un instant qu’ici, comme dans beaucoup d’autres circonstances, Restif avait employé un procédé cryptographique pour déguiser sa pensée. Nous sommes à peu près certain aujourd’hui qu’il n’en est rien. En tout cas, ce n’est pas là ses anagrammes ordinaires, bien moins compliquées que celles du chevalier de Mouhy, et nous ne croyons pas qu’il faille prendre la peine d’avoir recours à d’autres combinaisons. Il1 n’a fait autre chose qu’imiter des poésies chinoises citées dans l’Éloge de la ville de Moukhden du P. Amyot, publié par de Guignes.

Page 226. La fille qui cause vos pleurs se chantait sur l’air : Monsieur le Prévôt des marchands.

Même page. Dans mon greffe. C’est ce qu’on appelle la gratte.

Page 235. La Femme de laboureur. Cette nouvelle est l’histoire de la mère de Restif, Barbe Ferlet. Il faut remplacer le nom de Rameau par celui de Restif. C’est à peu près le même souffle qui anime la Vie de mon père. Le fait de la main brûlée, très-significatif en lui-même, est peut-être ici un peu exagéré. D’un autre côté, les passions amoureuses du jeune homme sont un peu atténuées. C’est sans doute ce qui a fait dire à Marlin (apostrophé, page 266, quoiqu’il ait été longtemps ami de Restif), qu’il y avait certaines différences dans les récits du romancier. Celui-ci qui répond bien, en s’appuyant sur la diversité des points de vue, aurait pu y joindre la diversité des exigences romanesques. Il veut ici prouver sa thèse favorite que l’homme, pour être heureux dans le mariage, doit être le héros de sa femme, et la femme la servante de son mari, et il le prouve en ennoblissant le plus possible le rôle de la servante vis-à-vis de son maître. Il n’a pas toujours été si difficile sur le choix des moyens ou plutôt, comme il le dit, des routes du bonheur. Dans cette Nouvelle, on trouve quelques détails sur les frères et sœurs de Restif. Il y en a qui font pressentir qu’il a dû ne pas trop s’éloigner de la vérité dans l’histoire d’Ursule, la Paysanne pervertie. On remarquera aussi qu’il n’affirme pas son mariage avec Henriette Kircher.