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NOTES

magistrature, portée d’abord pour le médecin, changea d’avis à la fin et ratifia, en 1777, les décisions prises contre lui.

Guilbert de Préval mourut en 1788. Restif, dans les Nuits de Paris, p. 3264, fit son oraison funèbre, qu’il termine ainsi : « et mon ami, mon frère, un second Duhameauneuf (de Villeneuve) pour moi, est mort sans que j’aie pu l’embrasser !… Un mot composera son épitaphe, mais ce mot est sublime : Ci gît le dr Guilbert de Préval, qui a guéri 60,000 personnes de 1772 à 1788 ! né en 1716, il cessa de vivre le premier octobre 1788. »

Page 144. La jolie fille de boutique. Cent cinquante-neuvième nouvelle. Le libraire Mignonguinlote est bien certainement un de ceux avec lesquels Restif avait été en relations. Mais lequel ? Nous n’oserions prendre sur nous de choisir.

Même page. Caracc***, Le marquis de Caraccioli a publié un très-grand nombre de livres, les uns légers, comme Le Livre à la mode, Le Livre de quatre couleurs ; les autres sérieux, comme : la Grandeur d’âme, la Jouissance de soi-même ; quelques-uns qui firent du bruit, comme : les Lettres de Clément XIV. Si c’est à ce dernier ouvrage, comme c’est probable, que Restif fait allusion, le libraire désigné par lui serait Lotin.

Page 145. Les honnêtes gens. C’est ainsi que s’appelaient les Jansénistes.

Page 147. La demoiselle Bertin. Marchande de modes de la reine. Elle demeurait rue Saint-Honoré et n’occupait pas moins de trente ouvrières. Elle travaillait directement avec S. M. et on l’appelait le ministre de la toilette. Elle tenait dignement son rang et quand une élégante venait lui demander ce qu’il y avait de plus nouveau en coiffures, elle appelait sa première et lui disait : « Apportez à madame un bonnet d’un mois. « La cliente se récriait et Mile Bertin répondait noblement : « Nous avons décidé, la reine et moi, que la mode nouvelle ne serait publiée que dans huit jours. »

Page 150. Le B. Paris. Le bienheureux Paris, grand saint des Jansénistes, diacre de S. Médard, sur le tombeau duquel eurent lieu ces étranges phénomènes d’épidémie religieuse qui se traduisaient par des convulsions et aussi, comme dans tous les cas où la foi est mise en jeu, par quelques-uns de ces phénomènes nerveux que la foule appelle des miracles et qui passent pour en être en effet lorsqu’ils se produisent à Lourdes. Mais ce ne sont plus que des supercheries ailleurs, d’après les monopoleurs intéressés à ne pas laisser vulgariser cette branche d’industrie par la concurrence.

Page 162. Les épouses par quartier. Cent soixante-onzième nouvelle. La vraisemblance n’est pas tout à fait ce qui distingue cette histoire, Cependant, alors que le mariage religieux seul