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NOTES.



Page 5. La jolie Vielleuse. Cent douzième nouvelle. « Nouvelle où se trouve le récit de la mort de Marguerite et qui renferme une histoire très-intéressante et vraie, un peu déguisée » (Nuits de Paris). Marguerite fut, en effet, une de ces vielleuses célèbres au boulevard et dont le type est resté au théâtre dans Fanchon la Vielleuse et dans la Grâce de Dieu. Ou leur a donné en général, sur les planches, comme Restif dans sa nouvelle, des vertus qu’elles n’avaient guère sur le pavé du Roi.

Même page. La Nouvelle halle. La halle au blé, construite de 1762 à 1765, par Lecamus de Mezières.

Page 8. Au faubourg Saint-Marceau. C’est encore aujourd’hui le quartier préféré par les harpistes et violonistes qui ont remplacé les vielleuses à la porte de nos cafés.

Page 36. La Fille du savetier du coin. Cent vingtième nouvelle. Selon Restif (Nuits de Paris), « c’est un trait célèbre qui s’est renouvelé. Je n’ai pas connu celle-ci, dont la bonne Sellier m’a conté l’histoire : son père était au coin de la petite rue Jacinthe », c’est-à-dire place Maubert. « La bonne Sellier, dit-il ailleurs, bonne jusqu’à… donner… le dirai-je ! son honneur, sans regret, quand elle le croyait nécessaire. »

Page 37. De Billi fut très-content. Cette peinture des facilités qu’on trouvait alors à Paris pour se loger et se nourrir n’est point flattée. Diderot, jeune, dînait avec l’abbé de Bernis à six sous par tête, Rousseau dépensait huit sous dans une partie à Ménilmontant avec Thérèse. Malgré l’augmentation de la valeur de toutes choses, la proportion est encore aujourd’hui la même entre le prix de la vie à Paris et celui qu’elle coûte ailleurs. Quant à l’éloge du magistrat de la police, il est mis là, sans aucun doute, par Restif comme un paratonnerre. Les scènes nocturnes qu’il décrit dans les Nuits prouvent que cette police était bien rudimentaire ou bien indulgente.