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Elle fit ainsi cent tours, montrant alternativement son cul, son con. Cependant le moine disait : « Ce bougre-là n’a pas le vit si gros que moi, et il n’a pu la dépuceler ! Oh ! comme elle criera cette nuit !… Mais je n’y tiendrais pas ; je la tuerais ; elle crierait à faire venir le voisinage… Je m’en vais. » Et il sortit doucement, en murmurant : « Elle est à tuer, elle le sera. » Au même instant Vitnègre dit : « Holà ! garce engarcée ! » Et il vint dans le cabinet… « Qu’en dites-vous ? dit-il : la voulez-vous essayer ?… » Je bandais à n’en pouvoir plus… Je répondis bien bas pour le moine : « Oui ». Vitnègre alla chercher sa femme, et la poussant brutalement : « Allons ! de par Dieu, garce, putain, que je te foute !… Ah ! comme tu vas crier ! Mais songe, sacré conin de poupée, à ne pas faire venir ici les voisines, ou je les laisse tous entrer, sans me déranger de sur ton sacré ventre ! » En achevant ces mots il me la renversa troussée sur le foutoir mis là exprès et se retira. Je me précipitai sur ma fille, qui, se sentant enfilée presque sans douleur, ne criait pas. « Crie donc ! » lui dis-je bien bas. Et elle cria à tue-tête en se reconnaissant enconnée par un étranger. Dès que j’eus déchargé délicieusement, en lui faisant osciller le con, je m’échappai, avant que les voisines arrivassent ; et comme elle continuait à crier, je les envoyai à son secours.