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retenir ; elle coupdecula, elle saccada, en s’écriant : « Ze déça… arze !… » Elle resta ensuite immobile, en me disant : « J’ai oublié de vous remettre l’adresse que l’entreteneur d’avant-hier m’a glissée, pour l’aller voir, et… foutre avec lui… Ah ! fourgonne… je redéçarze… Tu pars… Ah ! divin père !… » Et elle se mit à soubresauter, en gigotant comme jamais ne gigota fouteuse… Après une copieuse décharge, elle reprit : « La voilà. Dis-lui, ou écris-lui, que je ne vais chez personne. Et laissez-lui votre adresse. — Oui, déesse Fututrix ! » lui répondis-je. La Brideconin nous apporta notre excellent chocolat, et je partis.

Après les affaires, j’allai chez le futur fouteur de ma fille. Je le trouvai ; je lui donnai un mot de Conquette Ingénue, par lequel elle lui marquait que s’il avait un mot à répondre, il pouvait tout dire à son père… Je fus bien reçu. Le richard me dit qu’il demandait une maîtresse aimable, et qui sût donner, en foutant, bien du plaisir. « Monsieur, lui répondis-je, ma fille a été mal mariée ; elle peut vous appartenir, à condition qu’elle gardera son logement voisin du mien. Vous y mangerez, coucherez