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terrible ! Mon vit me gênait. Je me déboutonnai. Il s’élança au dehors. « Qu’est-ce que c’est que ça ? me dit la petite. — Un vit, mon enfant. — A quoi cela sert-il ? — A mettre dans un con. — Mais j’ai un conin, à ce que dit mon frère, et ma belle-mère a une connasse. Depuis qu’il est grand, et qu’il a ce qu’il nomme du foutre, il met son engin dans la connasse de ma belle-mère, que ça fait trémousser et crioter… Il a voulu me le fourrer, à moi : mais j’ai le conin trop étroit, ou il a l’engin trop gros ; jamais il n’a pu… Ma belle-mère l’a surpris, et l’a bien grondé !… Il lui a dit : « Allons, foutez-nous la paix ! Venez que je vous enconne, vieille truande, car je ne saurais m’en passer, en ce moment ! » Et elle s’est aussitôt renversée sur son lit, en se troussant ; il l’a ce qu’il appelle foutue… Oh ! comme elle gigotait ! comme elle jurait des B… et des F… ! Comme elle était contente !… Et il me disait : « Vois, Minonne, comme c’est bon ! Comme la vieille garce se démène, en supant le bâton de sucre d’orge… Montre-moi ton petit conin, que je décharge à ton intention… »

Ce récit de Minonne acheva de me faire bander outre mesure. Je demandai à la petite s’il y avait du beurre à la maison ? Elle m’en