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monter le Fronsac. On lui dira tout. » Et il la poussa sur le fauteuil, qui l’étreignit. Il la savonna, et prépara son rasoir.

En ce moment, arriva Mlle Conquette Ingénue Linguet, qui venait de se laver le cul à l’eau de puits, pour se le raffermir. « On va donc aussi raser le con de mademoiselle ? » dit-elle avec un peu d’humeur. — Ah ! ma belle déesse, empêchez-en, à cause de maman, qui ne saura ce que ça veut dire ! s’écria Tendrelys suppliante, en lui baisant une main qu’elle était parvenue à saisir. — Non, mademoiselle, je ne m’y opposerai pas ! Votre con rasé laissera mieux voir à votre maman que mon infidèle vous a déflorée… Nous verrons aussi, après qu’on lui aura enlevé cette charmante perruque, si votre bijou, mademoiselle, l’emporte sur le mien, tout fatigué qu’il est ! — Ah ! mon adorable amie ! il n’est pas besoin de cela : rien ne vous égale. — Allons, monsieur, rasez donc ! Et je crois bien qu’après, mon infidèle amant, qui a dépucelé cette jolie conque, vous permettra bien de vous y loger ! » Traitdamour, tout en coupant la belle toison d’or, représentait à Conquette Ingénue que tous les pucelages m’étaient dévolus, et que j’étais obligé, en conscience, de les prendre, sous peine de mortifier la néophyte. Conquette ne savait