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était couvert d’un grand surtout de laine blanche, sous lequel il était nu sans chemise. Je le pris par le corps ; je le poussai vers le foutoir à Fronsac, sur lequel Traitdamour jeta sa sœur. On le monta, et dès que l’enfant fut prise, on fit tomber sur elle, en lui arrachant son couvretout, l’inconnu que je venais d’introduire. Quand il fut nu, son gros vit épouvanta tout le monde, et il se fit un ah ! universel. Conquette le reconnut et pâlit. (Observez que tous pouvaient parler, excepté Conquette et moi.) Minonne (la traquenardée), fut la seule que ce vit, qui ne le cédait qu’à Foutamort, n’effraya pas. Elle le saisit courageusement, et lui mit la tête entre les lèvres de son con, en lui disant : « Pousse, bougre ! » Il estocada, comme un bélier de siège. Mais il ne pénétrait pas. « Soulève du cul, putain ! lui dit le brutal, je suis trop haut. » Minonne souleva. Le vit trouva l’ouverture, et quoiqu’elle ne fût que la moitié de ce qu’il lui fallait, il la força. Minonne souffrait le martyre. La sueur et les larmes sillonnaient ses joues. Enfin, le gros vit, parvenu au fond, injecta son baume de vie et adoucit, en les onctuant, les parois dilacérées. Minonne, qui venait de clamer de douleur, s’exclama de plaisir… « Ah ! Ah !…