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dont Guaé le gourmait. La religieuse poussait des cris horribles… J’étais auprès de ma marchande, que j’accouplais avec le gros Witerwell. Il ne devait qu’enculer, mais la chaude coquine se dirigea elle-même le vit dans le con. « Tu n’es donc pas pucelle, garce, crut-il me dire, que tu connais si bien la route des vits ?… Allons, fous, putain, et comme il faut ! J’ai payé ton maquereau de mari ! » Comme elle ripostait bien, il allait disant : « Oh ! elle est putain ! elle est putain ! j’ai le reste des autres ! » Et tout en déchargeant, il la pinça, la souffleta. Elle se récria ! « En bouche, sacré putain ? dit-il en déconnant, et tu avaleras mon foutre, sans quoi je t’assomme ! » Guaé, qui venait de laisser enculer la carmélite, et de chasser son brutal fouteur, entendit le grabuge ; il accourut, apostropha le sale bougre d’un violent coup de poing, en lui disant : « Lave-toi donc au moins, sacré mâtin ! avant de l’emboucher ! Je ne l’embouche jamais que je ne me sois lavé le vit à l’eau-rose et que je ne l’aie ensuite trempé dans du lait. Exécrable bougre ! Vrai de Sade, tu veux lui faire soulever le cœur ?… Mais tu as manqué aux conditions ; tu ne mérites plus de l’avoir. — Voilà cent louis… — Ils seront pour elle. Lave-toi… Voilà de l’eau-rose… Voici du lait… Allons, souffre, ma mie. Voilà tes cent louis. » Le vieux reître, cru un beau jeune homme, emboucha, encula, entétonna tant qu’il voulut. Ah ! que tu es putain, sacré chienne ! » répétait-il… Guaé se mourait d’envie de lui montrer qu’il ne m’avait pas eue. En le mettant à la porte, il me fit trouver sur son