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je parus, il me fit parler, et conduisit par la main Widewit, le premier monstre, auprès de ma sœur. « Mon cher mari, dis-je doucement, la tête appuyée sur l’oreiller de celle-ci, ménagez-moi ! — Oui, oui ; mais ne parle pas : j’ai découvert que toute la noce nous écoutait, à cause de mon gros vit… » Durant ce court dialogue, Widewit, déshabillé d’avance, fourrageait déjà ma sœur. Guaé, par mes ordres, prit ensuite Witplongeardow le quatrième, et le conduisit, avec les mêmes précautions, auprès de la religieuse. Je parlai sur son oreiller… Towtenwit le troisième, fut le lot de ma marchande. Les trois autres avaient rendez-vous quelques heures plus tard… Il faut à présent vous donner chaque scène particulière, en six tableaux de la Nuit de la Mariée.

Chapitre XXXVII. Des six fouteurs pour trois foutues

Happée par le monstre, qu’elle croyait un ange, ma timide sœur soupirait. J’entendais qu’on la gamahuchait, qu’elle déchargeait. « Je me meurs ! murmura-t-elle. — Comme tu as la voix douce, belle mariée ! lui dit Widewit bien bas. Et aussitôt il grimpa sur elle, et l’enconna. La pauvre petite, quoique dépucelée, fit un cri ! Je parlai pour la déguiser. Le vieux monstre la ménageait et la caressait. Elle le secondait de tout son pouvoir, et redéchargea. Grâce à moi, elle avait le même plaisir que si elle eût foutu avec un beau garçon… La voyant bien enfilée, j’allai à la religieuse.

Witplongeardow s’était avisé de ne pas mettre