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couilles de mon mari. Je mis ensuite ma sœur en position, troussée jusqu’au-dessus des reins, et comme elle avait le plus joli cul du monde, elle montra le derrière. Je me mis à côté d’elle, troussée de même ; je montrai le devant. Guaé, chatouillé par une main douce, et jouissant d’une triple perspective aussi belle, en y comprenant la superbe gorge de la religieuse, ne tarda pas à hennir de plaisir. Bientôt il entra en fureur, et il allait enconner la religieuse, si je ne lui avais sauté sur le vit, que j’embouchai. Il me déchargea dans le gosier, en rugissant. Nous sortîmes tous quatre pour aller danser, et ma sœur, ma cousine et moi, nous fûmes reçues avec transport.

Mes six fouteurs pour la nuit suivante étaient de la noce. Guaé, qui se fût bien gardé de me les montrer, si j’avais dû les avoir, s’en fit une fête, quand ce furent d’autres qu’on leur allait livrer. Il me les désigna. C’étaient six monstres de laideur. Guaé trouva le moyen de les faire mettre nus successivement dans une pièce isolée, sous le prétexte de les frotter d’un baume fortifiant. Le premier était un squelette décharné, ayant le vit comme mon père. Il avait un long nez qui touchait à son menton, les joues creuses, l’œil vif, des verrues noires sur le corps. Je le réservai pour ma sœur, à cause de son vit, n’espérant pas mieux. Il se nommait Widewit.

Le second était un gros petit homme, très ventru, ayant le vit de mon oncle, la peau comme une écrevisse cuite, pour nez une grosse betterave, de gros sourcils gris, une bouche évasée, et les lèvres hâlées, gercées, des gros mangeurs. Ce fut le second de Doucette, si je ne trouvais pas mieux. On l’appelait en russe Wiwitencoff de la Cowillardière.

Le troisième était fait comme un héron et un dromadaire. Il était juché sur de longues jambes sans mollets ; il portait sur ses épaules une colline en cône aigu ; son visage était noir et sec ; ses cuisses grêles n’étaient distinguées de ses jambes que par d’énormes genoux. Tout ce qui manquait à ces parties se trouvait dans son vit, plus gros que celui de notre homme à queue, et moins que le double vit de Guaé. Je destinai Towtenwit à ma marchande, qui était chaude, large et stérile.

Le quatrième était un gros marchand de blé, aussi large que haut, tout noir, tout bourgeonné, ayant quelques livres de couilles, et un vit très long, gros comme celui de mon oncle. Je destinai Witplongeardow à ma cousine, à cause de ses couilles.

Le cinquième avait le visage de la teinte d’un ventre de crapaud, la tête monstrueuse, le ventre de Desessarts , le vit comme Guaé. (Il devait m’enculer, de convention faite). Son regard était affreux, sa bouche dégoûtante, et son nez encore plus. Witerwell fut voué au large con de ma marchande.

Le sixième et dernier était grand, voûté, noir, bancroche, roux, chassieux ; il avait un vit à bourrelet, tant il était long ; aussi en avait-il apporté un, qu’il devait écarter, pour m’enculer. Perceawant fut le second de mon ardente cousine.

Le soir arrivé, l’on me mit au lit, et chacun des six monstres crut qu’il allait avoir le plaisir d’être mon bourreau. Guaé me conduisit dans la chambre nuptiale, et parut me mettre au lit. Mais il nous distribua dans quatre pièces, et les lumières furent exactement retirées. Quant à moi, j’étais restée debout, faisant à chacune des lieutenantes de