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dit-il, quand on a tant d’ouvrage payé, en faire qui ne rapporte rien. Il vient de m’arriver un homme d’assez agréable figure, très vigoureux, car il est brun et tout poilu, qui offre une forte somme pour t’avoir cette nuit. — Que rien ne vous empêche de le prendre, répondis-je en souriant. Je ne suis pas fatiguée par si peu de chose. »

Mon père, rassuré, me fit déshabiller nue, prendre un bain tiède, puis un froid, mettre au lit avec une chemise large ; me fit avaler un excellent consommé ; ensuite il me laissa dormir. Il était alors cinq heures du soir. A minuit, je m’éveillai, en me sentant lécher le con. Je priai l’homme de se montrer. Il leva la tête, et je vis un basané d’une fort belle figure. Je souris. Il me suça les tétons, en me disant des choses agréables : « Vous avez un beau con… une superbe motte… un ventre de pucelle… un cul d’albâtre… des tétons blancs comme neige… un col dégagé… des lèvres voluptueuses… de belles dents… les plus beaux yeux… les cils, les sourcils et les cheveux comme la déesse de la beauté… la jambe parfaite… le pied le mieux fait… Quand je vous aurai foutue, je vous dirai le reste. »

Mon père me dit de me lever pour souper. Le basané me porta toute nue dans ses bras auprès du feu. Là, je vis Guaé avec grande surprise ! Fysitère (le basané) me laça, me priant de bien faire refluer mes tétons. Mon père me chaussa une jambe et un pied. Guaé l’autre jambe et l’autre pied,