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Et ne vous en faites faute, ni son père, ni vous, puisque vous serez les seuls qui ne payerez pas. » En achevant ces mots, il se prosterna devant moi, en me traitant de déesse.

Je retournai chez ma marchande. Son mari et elle-même me tourmentaient, pour que le premier m’eût une seule fois avant mon mariage. Ils me pressèrent plus fort que jamais, et je cédai. La femme me mit dans le con le vit de son mari. Je ne fus foutue qu’une fois, cet homme étant faible, et sa femme le voulant être après moi. Ce fut de ma main qu’elle reçut dans son con brûlant le vit marital… Cette opération faite, et répétée, je les quittais, en leur disant adieu. Ils pleuraient. « Ce qui me console de ta perte, me disait ma marchande, c’est que mon cher mari t’a foutue… Ta voluptueuse idée me le fera mettre plus souvent. » Je partais, quand le frère entra. Sa sœur lui dit ce qui venait de se passer. Il ne répondit rien, mais il me ramena du côté du lit, m’y renversa, et me foutit devant eux, sans prononcer une parole. Il voulait me recommencer. Je m’y refusai, en l’invitant, ainsi que son beau-frère, à venir me le mettre le surlendemain, jour de mon mariage. On me remercia.

===Chapitre XXXVI. De l’homme poilu, la Convelouté, Linars, etc===.

A` mon arrivée chez mon père, je lui racontai tout ce que je venais de faire. « Il ne faut pas, me