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vaux mieux que toute la terre… Est-ce bon ?… Ce qui fait tant de plaisir en bas, doit faire du bien en haut. Ah ! divine putain… je t’en nourrirai ! » Le fiacre arrivait, Guaé m’y porta.

On me l’avait mis trente-sept fois. Le frère de ma marchande se trouva seul à la maison, lors de mon retour. « Mademoiselle Convelouté, me dit-il, que vous êtes cruelle pour moi !… On dit que vous allez vous marier ? Vous devriez bien favoriser un jeune homme qui vous adore, aux dépens du futur. C’est un veuf, un laid… Vous êtes pucelle, et si jolie !… D’ailleurs, il l’a très gros, dit votre oncle, et il vous fera bien mal ! Si un plus menu que le sien vous préparait ? Voyez ? (Il mit à l’air un vit charmant). C’est un véritable croque-pucelage, sans faire mal… Je sais m’y prendre. Le mari de ma sœur est un bande-à-l’aise, et elle se fait de temps en temps ôter par moi les araignées du bijou. » Ce langage me plut, et son vit me tentait. Je lui répondis, en riant : « Je n’ai pas d’araignées à ôter. » Il vit, à mon air, que je n’étais pas de mauvaise humeur. Il me prit les tétons. « Finissez donc, libertin ! » lui dis-je doucement et sans presque le repousser. Il me prit la motte : « O c’est trop fort, ceci… Voulez-vous bien finir !… » Il était déculotté ; il bandait roide ; il me renversa sur le lit de sa sœur, me retroussa et se mit sur moi, tandis que je disais nonchalamment : « Eh ! mais… c’est donc une