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fut sorti, j’essuyai bien vite mes larmes, et je pris un air riant. Ma tante revint. Je la prévins de l’attaque de son mari, mais non du succès, pour lui faire presser mon mariage, la priant de ne lui en rien témoigner, de peur qu’il ne levât le masque. Je promis de toujours bien me défendre comme je venais de le faire, et tout en parlant, le con étant venu à me redémanger, je courus chez Guaé, espérant que, préparée comme je l’étais, il me l’enfoncerait enfin. Il m’attendait.

« J’ai bien des choses à vous dire… » Ce fut mon début. Il ne me laissa pas continuer ; il me prit la motte. « Foutons d’abord ! » me dit-il, en me renversant. Je n’en fus pas fâchée, car je ne savais trop que lui dire de nouveau. Je me défendis gauchement, comme avec mon oncle et mon père. Mais quoique je fusse élargie, ses tentatives furent encore inutiles. Je n’osais lui dire de prendre du beurre, de peur de paraître instruite. Je m’attendais qu’il y songerait. Cela ne lui vint point en pensée. « Tu es diablement pucelle ! » me dit-il en me tutoyant… Il me tourna sur le ventre, me cracha au trou du derrière, et m’y enfonça son engin, avec des efforts infinis. Je poussais des cris horribles, mais il me tenait si ferme, en m’empalant, que je ne pouvais remuer. Je le secondai, pour souffrir moins, et mes ripostes me firent décharger. Je croyais avoir un timon de carrosse dans le cul… Le retiré ne fut pas sans plaisir… « Tu vaux ton pesant d’or, me dit Guaé,