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puis il prit Mme Guaé, la plus voluptueuse, qu’il fourgonna trois fois avec fureur. Il saisit ensuite Doucette, que ses tendres gémissements lui firent ramoner en enragé. En la quittant, il sauta sur la carmélite, qu’il exploita six fois, sans désarçonner. Mais elle l’assura qu’elle était guérie de sa maladie, et elle le pria de se partager également entre elles trois. Ce qui fut arrêté.

« Le lendemain, Mme Linars, qui avait tout écouté pendant la nuit, demanda aux trois parentes comment elles appartenaient à Fysitère. Mme Guaé répondit : « Nous allons vous faire notre histoire, qui vous paraîtra singulière, en même temps qu’elle vous donnera une idée juste de notre mari à toutes, qui est un homme d’une nature particulière. » Mme Linars ne demanda pas mieux que de l’entendre. Mais elle fit observer à Mme Guaé que ce récit ne serait pas moins agréable aux douze autres femmes de Fysitère. Mme Guaé en convint, et Adélaïde, Sophie, Julie, Justine, Aglaé, Emilie, Lucie, Annette, Géoline, Marette, Naturelle, appelées par Mme Linars, vinrent assister à la narration que fit la belle Mme Guaé, en présence de Doucette, sa sœur, et de Victoire, la carmélite, leur cousine. »

Chapitre XXXV. De la garce insatiable

Vous me voyez. J’ai toujours été désirée des hommes.

A huit ans, un ouvrier qui travaillait dans la maison à de la menuiserie, me prit