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l’appliquant dans sa première signification, où il ne voulait dire autre chose, qu’ouvrage écrit en langue vulgaire : c’était par opposition à tous les autres ouvrages, qui étaient en Latin, ou en Grec ; l’Évangile en Français était dit, l’Evangile écrit en Roman ; un sermon en Français, était un roman ; une chanson Française, une romance ; une histoire Française, un roman. C’est donc un roman que je vous donne, honorable Lecteur ; mais soyez sûr de n’y trouver que des faits véritables, consignés dans des lettres véritablement écrites. Je n’ai pas besoin de rien inventer ; ma vie fut pleine d’événements capables d’intéresser, parce que je fus toujours exempt de trois vices, qui consument et abrutissent les autres hommes, le vin et la table, le jeu, l’indolence. Tous mes instants ont été remplis par le travail et par la plus noble des passions, la seule véritablement intéressante, l’amour. J’aimai mes parents, la vertu, la vérité, quelquefois trop le plaisir ; jamais le vice. »

Bien ! cher moi ! J’imprimerai cela, par déférence pour vous.

Je vous souhaite la paix.