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Quant aux cent cinquante gravures projetées par Restif, pour une nouvelle et plus belle édition, la vieillesse et la misère l’empêchèrent de les faire exécuter. S’il faut tout dire, loin de regretter ces estampes, nous sommes plutôt heureux qu’elles n’existent pas. L’iconomanie du jour nous écœure ; il semble vraiment que les œuvres de littérature ne puissent se passer de ces images qui rapetissent, et, le plus souvent, dénaturent la pensée de l’écrivain ! Au moins est-il impossible d’affirmer pour Monsieur Nicolas, comme on ne manque pas de le faire pour les autres livres de Restif, qu’il est recherché « uniquement pour les gravures. » Quoi qu’il en soit, nous reproduisons, à la fin de chaque tome, les sujets d’estampes indiqués par l’auteur lui-même.

Le Bibliophile qui n’a pas tout son intellect à fleur de peau, et qui se donne la peine de lire, s’intéressera, nous l’espérons, autant que Schiller à cette histoire, malgré « les platitudes et les choses révoltantes » que déplorait le grand poëte Allemand, un peu trop idéaliste peut-être. Pour nous, qui vivons moins dans les sphères éthérées, nous déclarons très sincèrement que ce premier volume, exclusivement consacré à l’enfance de Restif, nous a