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NOTE DE L’ÉDITEUR
icolas Edme Restif de la Bretonne[1], le plus fécond romancier de la fin du XVIIIe siècle, courrait grand risque d’être mort tout entier, s’il n’avait écrit que ses deux cents volumes de romans : tout au plus survivrait-il pour les amateurs d’images. Mais il a laissé de sa vie des Mémoires aussi étranges que cette vie même, et, malgré l’absence des figures dont il se proposait de les embellir, comme la plupart de ses romans, ces Mémoires seuls le sauveraient de l’oubli.
Voici, à cet égard, l’opinion d’un bon juge, M. Charles Monselet[2] :