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m’a fait plaisir, et négliger d’aler chés Toustain. Vu l’abbé Roi, en alant souper, près Saint-André, rue Poupée. On aura le privilège du journal Le Contradicteur. Le soir, à 11 heures, vers à Amélie[1] :

I

Je revois Amélie,
Que mon cœur tant aima (bis).
Cette beauté chérie
Séduit mon âme ravie,
Elle me rend la vie
Que son départ m’ôta.

II

C’est une Fée amie
Que le sort ramena (bis)
Toujours aussi jolie ;
Par l’Amour même fleurie,
Par les Grâces servie,
Vénus la conserva.

III

Hâ ! je l’aurais choisie,
Quand, son bel œil brilla !
Mais je l’aimais déjà.
L’ancien goût qui me lie
À cette femme accomplie,
L’ancien goût qui me lie
Jamais ne cessera[2].

  1. Amélie Schell, jeune Viennoise, ouvrière de Mme Monclar. (V. la note 1 de la page 5 et la note 4 de la p. 213.)
  2. Hors ses couplets de théâtre, Restif n’employait guère la langue des dieux que comme moyen de séduction. Il en avait usé et abusé, à Auxerre, du temps de son apprentissage.