l’estacade et près de la machine filtrante, une
date du 14 jul. 1780, inquietus a Laugé : cette
date oblitérée a reparu après une pluie qui
lava la pierre. Il s’agit de ma Contemporaine
intitulée : La Belle Hôtesse et son Pensionnaire.
Une dame Laugé[1], chapelière, demeurant à
côté du portail Saint-Honoré, ressemblait beaucoup à Virginie ; mais elle avait dans la figure
quelque chose de plus fin et de plus spirituel.
Je m’amusai, un jour, à chanter à demi-voix
sur la porte de son alée. La douceur de ma
voix la frappa ; elle me donna une attencion
flatteuse : depuis ce moment, je l’examinai en
passant. Elle fut réellement l’héroïne de ma
nouvelle : mais j’ignorais que sa sœur lui
ressemblât, et j’alliai encore ici deux histoires. Une partie convenait à Mme Laugé,
l’autre à une dame Lallemand[2], mon ancienne hôtesse, en arrivant à Paris pour la première fois, en 1755.
246. 10 maii. Vidi Sara viâ Jacob. (J’ai vu Sara rue Saint-Jacques.)
247. 15 maii. Cartones Rusticanæ. (Cartons[3] de la Paysane.)
- ↑ Marie-Rosalie Merlin, femme Laugé, appelée Nilrem, dame Egual, dans le Calendrier, héroïne de la XVIIIe Contemporaine. Il y eut, à propos de cette nouvelle, un commencement de procès dont elle se désista, après une visite de Restif auquel Beaumarchais était venu en aide. (V. l’Introduction.)
- ↑ Maîtresse de Restif en 1756. Voir le Calendrier : « J’avais un rendez-vous avec Madame Lallemant ; je devançai l’heure et je trouvai ma belle lesbisant avec la limonadière (Madame Beugnet, femme d’un graveur sur bois). Que faire à vingt-un ans, brûlé par la vue et par tous les autres sens ? Paphiser ces deux lesbiennes. Ce fut ce que je fis. »
- ↑ Restif donne lui-même une idée de la conscience qu’il