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LES
CONTEMPORAINES
DU COMMUN


PRÉFACE


Je crois devoir ajouter à la préface du XVIIIe volume quelques observations importantes.

1. Ces courtes historiettes ne sont pas les moins piquantes de la collection des Contemporaines ; elles sont au moins originales, nos romanciers ayant constamment dédaigné les héros des classes communes : les Italiens et les Anglais ont été moins délicats, et nous croyons pouvoir les imiter ; c’est le moyen de varier les scènes, et de présenter aux gens du monde des mœurs qui leur sont étrangères, quoiqu’ils aient le plus grand intérêt à les connaître, puisqu’ils traitent chaque jour avec les bijoutiers, les orfèvres, les horlogers, etc.

2. L’utilité seule m’a mis la main à la plume, en composant ces historiettes, d’un genre différent, et absolument caractérisé ; puisque ce n’est plus seulement un point de morale que je traite, mais une classe de citoyens dont j’expose les mœurs, en racontant une aventure arrivée à une ou plusieurs personnes de cette classe.