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des qualités de l’âme, ils manquent de goût pour se parer le corps. Ils mettent une espèce de chemise sur leurs épaules, et attachent grossièrement une pièce d’étoffe autour de leur tête et une autre autour de leurs reins ; mais ils ne portent ni turban, ni robes, ni caleçons, ni souliers. Ils n’ont point d’édifice de brique, ni de pierre, ni même de terre, excepté les portes de la ville de Ghergong, et quelques temples consacrés à l’idolâtrie. Les riches, comme les pauvres, construisent leurs maisons en bois, en bambou, ou en paille.

Le Raja d’Asam et ses courtisans voyagent dans de grandes litières ; mais les autres personnages, quelqu’opulens qu’ils soient, sont portés dans des voitures plus basses, appelées des doulies.

On n’élève, dans le royaume d’Asam, ni chevaux[1], ni chameaux, ni ânes ; ceux qu’on y voit sont tirés d’ailleurs. Par une sorte d’analogie de caractère, les grossiers habitans de ce pays aiment beaucoup les ânes, et les achètent

  1. L’auteur ayant dit plus haut que les chevaux gounts et tanyans venaient du Dereng, il faut en conclure que ce dernier pays est différent de celui d’Asam.