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fiers. Leur teint est comme celui de tous les peuples qui vivent dans les climats froids, c’est-à-dire, blanc et animé ; et ils ont les arbres et les fruits propres aux régions froides.

Non loin de la forteresse de Jum Bereh, qu’on a bâtie à côté de Gowahutty, on voit une chaîne de montagnes connues sous le nom du pays de Dereng. Les habitans de ces montagnes se distinguent par les noms de leurs tribus et les lieux de leur résidence ; mais ils ont tous les mêmes traits, les mêmes mœurs, le même langage. On tire de ces montagnes du musc, des kataus[1], des bhoats, des perées[2], et deux espèces de chevaux, distinguées par les noms de gounts et de tanyans. Ce pays, ainsi que tout le royaume d’Asam, produit aussi de l’argent et de l’or qu’on ra-

  1. Voici ce qu’on trouve sur le Kataus, dans le Borhaun Katéa, dictionnaire persan : — « Ce mot, dans le langage de Ràm, est le nom d’une vache variée, dont la queue sert à orner les étendards, et le cou des chevaux. Quelques personnes prétendent que l’espèce de vache appelée Kataus vit dans les montagnes de Khatà. » — Cette vache, dont la queue sert à faire des chovries, se nomme en sanscrit Châmara.
  2. Le bhoat et la perée sont des étoffes.