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sa postérité jusqu’au-delà de la cinquième génération.

Gainpréjas et le roi de Lélit-Pattan voyant la noblesse de cette ville disposée à reconnaître pour souverain le roi de Gorc’hà, se retirèrent avec leurs gens auprès du roi de B’hatgàn.

Le roi de Gorc’hà témoigna pendant quelque temps beaucoup d’égards aux nobles de Lélit-Pattan, et feignit même de vouloir choisir l’un d’entr’eux pour vice-roi de cette ville ; mais le jour qu’il désigna pour y faire son entrée fut celui de leur malheur. Il n’est point de stratagème qu’il n’employât pour se rendre maître de leurs personnes. Il leur persuada de placer leurs fils à la cour pour être élevés avec le sien. Il envoya un noble de chaque famille à Navacût[1], prétendant qu’il n’avait jusques là hésité à faire son entrée publique dans la ville, que parce qu’il se défiait de leur fidélité. Pendant ce temps-là, les autres nobles étant allés au devant de lui sur les bords de la rivière qui passe en dehors de Lélit-Pattan, furent retenus prisonniers.

  1. Ce mot signifie Château neuf.