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Prit’hwináráyán ; et pour mieux tromper le malheureux Gainpréjas, plusieurs de ces Brahmines allèrent le trouver et l’exhortèrent à se défendre opiniâtrement, en l’assurant que les chefs de l’armée du Gorc’hà lui étaient dévoués, et lui livreraient eux-mêmes leur roi Prit’hwináráyán. Cet artifice leur donné le temps de prodiguer, suivant leur coutume, les promesses aux hommes les plus capables de servir Gainpréjas, et de les détacher de lui ; de sorte qu’une nuit on introduisit dans la ville les troupes du Gorc’hà. Gainpréjas eut à peine le temps de se sauver à Lélit-Pattan avec trois cents hommes de l’Indostan qu’il avait à son service et qui lui restèrent fidèles.

Cet évènement eut lieu en 1768.

Dès que le roi de Gorc’hà se fut rendu maître de Cat’hmándù, il résolut de s’emparer de Lélit-Pattan. Il promit aux nobles de cette dernière ville que non seulement il leur laisserait leurs propriétés, mais qu’il les augmenterait. Les nobles ayant témoigné qu’ils comptaient sur cette promesse, il leur envoya des prêtres pour leur déclarer solemnellement que, s’il y manquait, il vouait à la colère céleste lui et