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cutés, que toute personne qu’on rencontrait sur le chemin, soit avec du sel, soit même avec du coton, était pendue à l’arbre le plus voisin. Les habitans d’un village, ayant vendu un peu de coton aux gens de la plaine, furent tous sacrifiés de la manière la plus cruelle ; on n’épargna pas même les femmes et les enfans : et lorsqu’au commencement de 1769, j’arrivai dans le Népaul, je vis, avec horreur, les cadavres de tous ces malheureux, pendus aux arbres qui bordaient la routes

Cependant les projets de l’auteur de tous ces meurtres ne réussirent point. Il chercha alors à fomenter des dissentions parmi les nobles des trois royaumes du Népaul, et il gagna plusieurs des principaux de ces nobles, en leur fesant prodiguer les promesses les plus séduisantes par deux mille Brahmines qu’il avait à son service. Quand il crut avoir assez de partisans, il marcha une seconde fois à la tête de son armée droit à Cirtipour, et il l’assiégea du côté du nord-ouest, pour ne pas se trouver engagé entre les deux villes de Cat’hmándù et de Lélit-Pattan. Le siège durait depuis plusieurs mois, lorsque le roi fit proposer au commandant de Cirtipour de se rendre : mais le commandant, sûr de la fidélité