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qui provient principalement, sinon tout-à-fait, de ce que chez les uns l’atmosphère est humide et chez les autres sèche. Les hommes qui, suivant les connaissances peu étendues des anciens, recevaient les premiers rayons du soleil levant, sont appelés par Apulée Ariì et Étiopiens ; et par-là il veut certainement désigner certaines nations de l’Inde. Nous voyons souvent des figures de Buddha qui représentent cette divinité avec des cheveux frisés, et tels qu’il les avait sans doute naturellement.

Il est bien malheureux qu’on ait si long-temps négligé ce Silpi sástra, ou Collection des Traités sur les arts et métiers. Cette négligence est cause qu’on n’a plus que quelques fragmens de ce livre, qui devait contenir des instructions précieuses sur la teinture, la peinture et la métallurgie. Mais les travaux de la navette et de l’aiguille indiennes ont été généralement célébrés ; et il est très-probable que la belle mousseline n’a été appelée Sindon qu’à cause de la rivière près de laquelle on

    habitans de la basse Éthiopie ; car, suivant divers voyageurs, les habitans de la haute Éthiopie, c’est-à-dire les Abyssins, avaient les cheveux longs et lisses.