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nus par ce voyage, ne soient pas parfaits dans leur genre, ni suffisamment circonstanciés, pour qu’ils aient pu être insérés dans la grande Carte ; néanmoins, d’après leur ensemble, et à l’aide de la connaissance, encore qu’elle soit très-limitée, que nous avons acquise sur ce sujet, nous pensons que nous pouvons en tirer les conclusions ci-après :

1°. Que la Baghyretty (laquelle j’ai considérée comme étant la véritable source du Gange) et l’Alucknundra, la première au nord, et la seconde au nord-est, réunissent leurs ondes à Deuprag, ou dans le milieu du Gangoutra[1], à peu de milles de distance au-dessous de Sirinagur ; et qu’alors elles forment le Gange-propre de l’Indostan, qui se jetant ensuite à travers le mont Sewalick à Hurdwar, forme le Gangoutra-inférieur.

2°. Que Sirinagur est située sur la rivière Alucknundra, qui est évidemment le plus large des deux courans : et que se trouvant en cet endroit resserrée par un canal de cent mètres (ou verges) de largeur, elle poursuit son cours avec une rapidité étonnante, et est traversée par le moyen d’un pont formé de

  1. Ceci est un mot composé : il signifie la chûte, ou la cascade du Ganga ou Gange.