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Avant d’entrer dans les détails des notices relatives à la partie supérieure du cours de l’Indus, il est à propos de dire un mot du nom de Nilab qui a occasionné quelque confusion dans son application.

Il paraît, d’après les commentaires de Baber, et d’autres autorités citées par le capitaine Kirkpatrick, qu’autre fois, dans le 16e siècle, il existait une vide nommée Nilab sur la rive orientale de l’Indus, à peu de distance au-dessous de son confluent avec la rivière de Cabul. Cette ville s’appelle dans les histoires le vieux Nilab, ce qui prouverait que c’était une ville ancienne. (Dans Ptolémée on voit une ville presque du même nom(Naulibe), sur la rive opposée de l’Indus). La ville d’Attock, fondée par Achar, a succédé en quelque manière à Nilab ; leur situation étant à peu près la même.

On peut conjecturer de l’étymologie apparente que la ville avait pris originairement son nom de la rivière plus connue généralement sous le nom de Nilab, que sous celui de Sinde (Nil-ab signifie la rivière bleue). Abdul Humeed Lahori et Mahomed Kazim appliquent le nom de Nilab au Sinde ou Indus ; le premier, auteur très-célèbre et comme