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sidérons la longueur considérable et l’obliquité des lignes de Lahore et de Candahar Mais pour les raisons suivantes, je conçois que Moultan ne peut être plus bas que le parallèle de 30°½.

1°. Les manuscrits du capitaine Kirkpatrick nous apprennent que la distance de Moultan à Lahore par la route que suivit Dora Sheko dans sa marche à Candahar, est de 77 cosses royales. Mais les tables des distances n’en portent que 70, et ce nombre s’y trouve fréquemment répété, de sorte que la distance par la route la plus directe est probablement de 70 ; par la grande route de 77 ; ainsi la moyenne des deux, 73½, nous convient parfaitement, la règle pour calculer la distance horizontale étant fondée sur la position d’un degré modéré de sinuosité sur cette route. La même autorité nous apprend que la route suivie par Dara Sheko, de Moultan à Gandahar, était de 160 cosses royales. Ce nombre de cosses produit 323, 4 milles G. de distance directe, et 75½, 148½. L’intersection de ces lignes de distance place Moultan à la latitude de 30° 34′, et à la longitude de 71° 21′. La très-grande longueur de la ligne de Candahar ne permet pas de croire que la distance horizontale soit estimée au-