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vue de le fertiliser, et de faciliter le transport par eau. La notice de Shumse Suraje, dont le capitaine Kirkpatrick m’a communiqué la substance, prouve que Férose avait en grande partie réussi à fertiliser cette contrée par la distribution des eaux ; mais nous ne pouvons assurer également qu’il eût facilité le transport par eau, puisque nous n’avons sur cet objet d’autres renseignemens que la citation de Ferishta, dont il a été question plus haut[1]. Nul autre historien ne fait mention ni de la largeur, ni de la profondeur des grands canaux.

  1. Outre les grands canaux dont nous avons parlé, il semble qu’il y en avait plusieurs autres qui leur servaient de communication, et les unissaient dans leurs différentes directions. Les bords des grands canaux et de leurs branches étaient couverts de villes, telles que Juneed (le Jind de la Carte de Potier), Dbataret, Hansi et Toghlukpour. Férose perçut le dixième des productions des terres fertilisées par ses canaux, et il employa à des usages charitables le produit de cette perception avec le revenu des terres nouvellement cultivées. Le territoire de Férozeh, qui auparavant était presque stérile, est aujourd’hui couvert des moissons les plus abondantes.

    Ce circar (Hissar-Férozeh) depuis la conquête de l’Indostan par les Mogols, a toujours formé l’apanage de l’héritier-nominal de l’empire.