Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 2, 1800.djvu/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 153 )

ni après le solstice d’été, ni jusqu’au mois d’août. Arrien a pris ce fait dans le journal de Nearchus ; mais si l’on examine sa géographie, on trouvera qu’il ce pouvait pas être à un degré du tropique, en accordant qu’il se soit avancé à une distance raisonnable de la côte.

Il peut paraître extraordinaire qu’Alexandre ait construit, en peu de mois, une flotte si considérable pour son voyage sur l’Indus, sur-tout lorsqu’on dit que cette flotte fut l’ouvrage de son armée. Mais la vérité est que le Panjab, comme le Bengale, est rempli de rivières navigables qui, communiquant avec l’Indus, forment une navigation non interrompue de Cachemire à Tatta ; et il n’est pas douteux que le conquérant n’y ait trouvé une infinité de bateaux et de vaisseaux. Il est très-probable qu’il fit construire quelques vaisseaux de guerre et d’autres dont il manquait ; mais il trouva sans doute des vaisseaux de transport en nombre suffisant. Il y avait environ 80 trirèmes dans sa flotte, et le nombre total de ses embarcations était de près de 2000. Je suis porté à croire que l’on avait pris dans l’Indus les vaisseaux dont se servit Nearchus pour son voyage sur les côtes jusqu’au golfe