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l’Empire Mogol, ne nous offre pas moins de sept nations ; et un nombre encore plus considérable, le long du cours inférieur de l’Indus. Dans le Panjab, lorsqu’Alexandre y fit la guerre durant une campagne entière et partie d’une autre, il n’y eut point cet accord que l’on aurait remarqué entre des gouverneurs de province réunis sous un même chef ; mais, en général, chacun agit séparément et pour soi-même. On dit que les Malli, les Catheri, et les Oxydracæ se liguèrent pour leur défense mutuelle ; c’est une preuve qu’ils formaient des gouvernemens séparés. Il est curieux de remarquer que la même cause qui facilita les conquêtes d’Alexandre dans l’Inde, leur donna aussi toute leur célébrité, je veux dire, la division en petits états. Il en est résulté que des lecteurs ordinaires qui ne faisaient attention ni à leur étendue ni à leur importance, les ont considérés comme autant de royaumes. Avec une armée comme celle d’Alexandre[1], la conquête du Panjab et du Sindi, en supposant même ces deux contrées unies, ne produirait pas aujourd’hui une grande sensation ;

  1. Arrien dit qu’Alexandre avait 120,000 et 200 éléphans.