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uni ses eaux à celles du Setlège, il se jette dans l’Indus beaucoup plus bas. Il est certain que le cours des rivières, même des plus considérables, change beaucoup avec le temps, et que le fait avancé par Arrien peut être vrai, mais il n’est pas nécessaire ici de le supposer.

Arrien, ainsi que Sherefeddin, nous apprend que la partie basse du Panjab, vers Moultan, est marécageuse et inondée, comme le Bengale, par des pluies périodiques qui tombent dans les mois de mai et d’octobre. Il en donne pour preuve qu’Alexandre fut une fois obligé de lever son camp sur l’Acesine (Chunaub), et de se retirer sur un terrein plus élevé.

Du confluent de l’Acesine et de l’Indus, nous accompagnons successivement Alexandre chez les Sogdi, les Musicani, les Oxycani, les Sindomanni et les Patalans. Les Oxydracæ qui s’étaient soumis par leurs ambassadeurs, n’éprouvèrent aucun désagrément. Bhakor répond presque à la position et à la description du pays des Musicani, voisins des Sogdi, et la contrée la plus puissante de cette partie des bords de l’Indus. Les Oxycani répondent à Hajycan, circar ou division de Sindy. Dans les Sindomanni nous pouvons reconnaître les habitans du pays de Sindy, ou la contrée