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ment un désert, comme on l’a déjà observé, entre le Panjab et Batnir.

Il nous reste à supposer qu’Alexandre, après avoir arrêté la marche de son armée, revint à l’Hydaspe par la même route qu’il avait suivie, à l’exception du terrein qu’il perdit en poursuivant les Catheri ; trouvant ses villes de Nicœ et de Bucephala achevées, et une flotte construite avec des bois tirés des montagnes voisines, que ses historiens nomment Emodus, et Himaus ou Imaus. Il descendit ensuite l’Hydaspe avec sa flotte, tandis que la plus grande partie de son armée marchait par terre.

Il est à propos de remarquer ici qu’Arrien ne dit pas d’où venait le bois de construction ; mais il nous laisse supposer qu’on le tira des forêts les plus voisines de la rivière ; et nous connaissons assez la nature du pays, pour nous convaincre que les forêts situées au pied des montagnes Cachemiriennes étaient près de l’Hydaspe. Les montagnes d’Emodus et d’Imaus, à la vérité, étaient à une fort grande distance, et l’on ne pouvait que les appercevoir au nord-est. Ce sont celles qui s’étendent du Gange, au-dessus de Sirinagur, jusqu’à Cachemire, et séparent les dépendances de