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d’après la distance dont il vient d’être question, il fut parvenu à 6 ou 7 milles de l’Hyphasis (le moderne Beyah), et Arrien ne parle de cette rivière qu’après le retour d’Alexandre à Sangala, lorsqu’il revint de la poursuite des fuyards. Ni Arrien, ni Diodore, ni Quint-Curce ne donnent aucune idée de la distance entre Sangala[1] et l’Hyphasis ; mais on peut conclure de la façon de parler d’Arrien que Sangala et l’Hyphasis n’étaient pas près l’un de l’autre. Diodore place les royaumes de Sophites et de Phigeus entre les Catheri et l’Hyphasis ; il en résulte qu’il y avait entre eux un espace considérable. Si je ne me trompe pas dans ma conjecture relativement à la position de Sangala, l’Hyphasis (Beyah) doit être à environ 40 milles à l’Est de cette ville ; et quelle que soit d’ailleurs la position de Sangala, le Beyah répond à l’Hyphasis ou Hypasis, appelé autrefois par les naturels du pays Beypasha. Il est probable que les autels d’Alexandre furent érigés entre Govendal, et le

  1. Quoique Diodore et Quint-Curce nayent pas employé le mot Sangala, il n’est pas douteux cependant qu’ils n’ayent décrit tous deux la ville désignée sous ce nom dans Arrien.