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Mirte par de la Croix), à 23 cosses de Delhi, et s’avança jusqu’au Gange, près du lieu où il sort des montagnes de Sirinagur. On ne peut reconnaître aujourd’hui ni Toglocpour, ni les défilés de Coupele, deux places où il gagna des batailles sur la rive orientale du Gange ; mais il résulte de la notice de Shereieddin, que ces deux places ne peuvent être fort éloignées de Loldong où l’armée anglaise termina la campagne en 1774, à 1100 milles anglais de Calcutta[1].

  1. Lors de la conquête de Timur, en 1398, à peine le nom de la nation britannique avait-il été prononcé aux oreilles des habitans de l’Indostan : ce ne fut que deux cents ans après que les Anglais s’y établirent. Qui aurait pu croire que les conquêtes de l’Angleterre rencontreraient celles de Tamerlan, à une égale distance des embouchures du Gange et de l’Indus, en 1774 ?

    Le capitaine Kirkpatrick nous apprend que l’on trouve le nom de Câlpee dans la relation d’Abdul-Humeed d’une expédition qui se fit aux frontières de Sirinagur, près du lieu où le Gange sort des montagnes. Il pense que ce pourrait être la place que Sherefeddin appelle Coupele. Dans quelques Cartes manuscrites que je possède, se trouvent en cet endroit deux petites rivières nommées Coah et Peely qui descendent des montagnes à l’Est de Hurdwar. Le confluent de ces deux rivières ne serait-il pas le Coupele ou Coah-Peely de l’historien ?