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À quelques cosses au sud-est d’Adjodin, il passa la rivière de Dena que je crois être une des quatre branches du Setlège (peut-être le Dond).

Je ne dois pas omettre que Timur traversa un vaste désert, dans sa route à Batnir : je fais observer cette particularité pour montrer qu’Alexandre fut bien informé lorsqu’on lui dit qu’il y avait un désert au-delà de l’Hyphasis. Après la prise et la destruction de Batnir[1], ce qui fut l’ouvrage de quelques jours, il partit le 30 novembre, et se rendit à Samanah par une route très-longue. Il y joignit sa grande armée, le 8 décembre 1398. Il serait difficile de déterminer la distance, d’après Sherefeddin ; nous n’avons aucune règle qui puisse s’appliquer aux marches de cavalerie, comme à celles d’une armée en général.

Sa marche de Samanah à Delhi, d’environ 85 cosses, paraît avoir duré 12 jours. Nous

  1. On parle de Batnir comme d’une place très-forte, et cependant on dit que Timur n’eut besoin pour la prendre que d’un corps de cavalerie qu’il avait avec lui. Il est probable qu’il n’avait que de la cavalerie, et on peut le conjecturer d’une de ses marches qui fut, à la vérité, d’une longueur extraordinaire.