Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 2, 1800.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 129 )

plus de grain que son armée ne pouvait en consommer ; ce qui prouve la fertilité de ce pays qui est bas et sujet, comme le Bengale, à des inondations périodiques. Sherefeddin place dans ce lieu un lac profond, entouré d’une muraille, et défendu par deux mille hommes. Cette description rappellerait en quelque sorte Sangala qu’Alexandre attaqua, avant d’arriver à l’Hyphasis ; mais Sherefeddin ne parle pas de la montagne que l’on fortifia avec des charriots ; et Shahnawaz est à 90 milles G. de Lahore ; tandis que Sangala n’en était qu’à trois marches, c’est-à-dire, à moins de 40 milles du lieu où fut passé l’Hydraote (Rauvee) ; et l’on suppose que c’est la place où est aujourd’hui Lahore.

Il y avait plus de deux marches de Toulumba à Jenjian, ville sur la rive méridionale du Beyah, vis-à-vis et non loin de Shahnawaz. L’armée de Timur ayant employé trois jours à passer le Beyah, soit dans des barques, soit à la nage, on peut le regarder comme une rivière considérable.

Timur resta quatre jours à Jenjian, et il y fut joint par Peer Mahmud qui, pendant ce temps, avait pris Moultan. Ensuite il s’arrêta à Jehaul, à 3 marches de Jenjian, sur la route