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passa ces montagnes ; nul motif d’ailleurs ne l’aurait déterminé à prendre une route qui présente tant de détours, et à suivre des chemins si difficiles ; je conclus de toutes ces circonstances que Timur passa l’Indus au sud de cette chaîne de montagnes. Il est évident que Gelaleddin passa l’Indus dans cet endroit, et l’on peut le prouver par la direction de sa marche de Bamian à Ghizni, et de-là à Gurdaiz[1], places qui indiquent la route du Bungush, et non pas celle par Attock : et il est hors de doute que Gelaleddin et Timur passèrent l’Indus au même lieu, car Sherefeddin le dit positivement. Ce passage ne peut être que Deenkote ou Reishi.

L’arrivée de Timur dans le district de Joud, lorsqu’il eut passé l’Indus, est, selon la notice que Baber a donnée de la géographie de Joud, une preuve additionnelle de la position du passage, bien loin au-dessous d’Attock.

  1. Le capitaine Kirkpatrick nous apprend que Gurdaiz (probablement le Kerdiz de Sherefeddin) était un point de la retraite que Gelaleddin fit depuis Ghizni ; il nous apprend aussi que le nom du rocher sur l’Indus, presque vis-à-vis Attock, n’a aucun rapport à Gelali ou Gelaleddin.