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sortirent dans tous les temps les conquérans de l’Indostan, à l’exception d’Alexandre ; il s’ensuit que tous ont dû traverser le Panjab pour pénétrer dans l’intérieur du pays. De tous ces conquérans, autant que je puis le savoir, les routes d’Alexandre, de Timur ou Tamerlan, et de Nadir-Shah, sont les seules dont les détails nous ayent été transmis par des Mémoires[1], J’ai déjà donné en partie la route de Timur, parce qu’elle est intimément liée à la construction géographique pour laquelle j’en ai tiré une grande quantité de matériaux : je donnerai le reste. La route de Nadir-Shah fut la route ordinaire par Attock et Lahore, et il revint, selon Abdul Kurrim et M. Otter, presque par le même chemin ; excepté qu’au-lieu de passer l’Indus à Attock, il remonta plus haut, et passa le Sewah, dans sa route à Jalalabad et Cabul. Il est malheureux pour la géographie que l’on

  1. Turmeshirin Cawn, descendant de Gengis, ou Zingis Cawn, fit une irruption dans l’Indostan, vers l’an 240 ; mais nous ignorons les particularités de sa route. Sherefeddin dit dans un endroit qu’il passa le Chunaub à Toulumba, et dans un autre, qu’il assiégea la ville de Merat dans le Dooab. Mais Ferishta circonscrit dans le Panjab les exploits de ce descendant de Gengis.