Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 2, 1800.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 99 )

de Kera. Ensuite, sans mêler ses eaux à aucune des rivières du Panjab, elle se jette séparément dans l’Indus, fort loin au sud de Moultan, tandis que les trois autres rivières passent réunies au nord de Moultan, et sous ses murs. Ptolémée nomme la troisième rivière du Panjab (en allant à l’Est) le Zaradrus ; Pline, l’Hesudrus. Arrien appelle Sarange une des rivières du Panjab, et il dit qu’elle se joint à l’Hyphase (ou Beyah). Selon le Ayin Acbaree, son ancien nom était Shetooder, d’où l’on peut tirer facilement Setlège ou Suttuluz. Avant sa jonction avec le Beyah c’est une rivière très-considérable, qui est navigable pendant plus de 100 milles. Environ à 24 milles au-dessous du confluent, il se forme une division qui donne naissance à quatre rivières différentes ; celle qui est le plus au nord, et la plus considérable reprend le nom de Beyah : elle est profonde et rapide. Les autres se nomment Herari, Dond et Noorney. Elles se réunissent près de Moultan, et portent le nom de Setlège, jusqu’à ce que leurs eaux et leur nom se perdent dans l’Indus à environ 80 milles, ou trois jours de navigation sur ce fleuve, plus bas que l’embouchure du Chunaub. Je crains bien que la séparation qui a