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Vers l’an 1243, les Mogols ou Monguls, successeurs de Gengis, qui possédaient, ou plutôt qui couvraient de leur masse les contrées nord-ouest de l’Indostan, y firent différentes irruptions. L’historien de Timur, Sherefeddin, nous apprend que Turmeshirin-Khan avait porté ses armes dans le Dooab, mais sans y former d’établissement. Férishta ne parle pas des progrès de ce conquérant passager ; il se contente de décrire les invasions des Mogols dans le Panjab, invasions alors très-fréquentes, quoique ce ne fut que 150 ans après que, sous Timur ou Tamerlan, ils pénétrèrent jusqu’au centre de l’Inde. Férishta décrit aussi une irruption des Mogols dans le Bengale, par Chitta et le Thibet, en 1244.

J’ai déjà observé que les provinces de l’Indostan étaient plutôt des royaumes tributaires que des provinces d’un même empire, et qu’elles ne laissaient jamais échapper une occasion favorable de se révolter. En 1265, celle de Malwa reconquit son entière indépendance sur les souverains de Delhi, après avoir graduellement secoué le joug que lui avait imposé Cuttub eh 1205 ; et les Rajpoots, quoique plus voisins de la capitale, assurèrent aussi en cette occasion leur indépendance.