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rieux, il se retira dans la Perse à travers les montagnes du nord. Ils ne font aucune mention de la circonstance très-remarquable de sa navigation sur l’Indus, qui dura plusieurs mois. De tous les évènemens de l’antiquité, il n’en est peut-être pas un qui soit mieux prouvé que celui-ci ; non-seulement les auteurs contemporains d’Alexandre célébrèrent cette partie de son histoire, mais quelques siècles après son voyage, il reçut encore les éloges des écrivains les plus distingués. Quant aux notices sur l’Indostan, que l’on trouve dans Hérodote, Pline et Arrien, c’est moins une histoire qu’un aperçu rapide de l’état de l’Indostan à cette époque, avec des notions générales des mœurs de ses habitans et de ses usages. Ces notices font plus de plaisir sans doute, que n’en ferait une histoire qui contiendrait exclusivement les conquêtes des Mahométans ; c’est-à-dire, un tableau de batailles et de massacres, le récit de la destruction de l’un des gouvernemens les plus doux et les plus réguliers, par le plus vil et le plus infâme de tous les conquérans : car c’est ainsi qu’il faut qualifier les Mahométans, soit qu’on les considère sous le rapport de leur intolérance, de leur mépris des lettres et des sciences, de leur oisiveté habituelle, soit sous