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suffit d’être assurés que les ports marchands doivent être situés dans le pays de Canara, la Cottonara de Pline ou la contrée qui produit du poivre, c’est-à-dire, entre Goa et Tellicherry, comme nous l’avons déjà observé.

Les vaisseaux revenaient de la côte de l’Inde vers le mois de décembre, avec la mousson de nord-est ; et lorsqu’ils entraient dans la mer Rouge, ils trouvaient, selon Pline, un vent de sud, ou de sud-ouest. Le voyage durait une année, et les profits étaient immenses ; mais cet historien ne nous dit rien de la nature des cargaisons.

Ses ouvrages ne renferment aucunes particularités concernant quelques voyages faits par les Romains au golfe du Bengale ou à la presqu’île de Malaca (la Chersonèse d’or) ; quoique, selon Strabon qui écrivait avant Pline, il soit certain que l’on avait remonté le Gange jusqu’à Palibothra. La Géographie de Ptolémée, qui fut composée environ 60 ans après Pline, offre les preuves les plus convaincantes, que les deux presqu’îles de l’Inde avaient été visitées. Il y est fait mention de la pêcherie de perles entre Ceylan et la Terre-Ferme, de diamans trouvés sur les bords du Sumbulpour, et du cap que l’on croit être le