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nant que cet homme qui connaissait si bien les côtes de l’Inde, comme sa carte le démontre, en ait ignoré la forme générale ; car il projette sur une petite courbe les côtes situées entre l’Indus et le Gange, tandis qu’elles présentent les côtés d’un triangle, dont la perpendiculaire est presque égale à sa base, le cap Comorin en étant le sommet. Si l’on compare les dimensions proportionnelles de l’Inde, telles qu’on les voit dans Diodore de Sicile, Pline et Arrien, on les trouvera assez régulières, et l’on sera porté à croire qu’il ne nous est parvenu de l’antiquité que les plus mauvaises cartes de l’Inde, et que Ptolémée, en traçant la sienne, ne s’est pas conformé aux idées reçues de son temps, parmi les personnes éclairées. Pline vécut environ 60 ans avant Ptolémée, et Arrien environ 20 ans après ; ils empruntèrent d’Ératosthène et de Mégasthène la notice qu’ils nous ont laissée des dimensions de l’Inde.

Diodore dit que l’Inde a 32,000 stades du nord au sud, et 28,000 de l’est à l’ouest, c’est-à-dire, qu’elle a en largeur les sept huitièmes de sa longueur.

Arrien donne les mesures recueillies par Ératosthène et Mégasthène. « L’Inde, dit-il,