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qu’Hérodote, qui écrivit à-peu-près 113 ans auparavant, n’avait recueilli que quelques notions confuses de sa partie occidentale, et seulement sous le rapport du tribut qu’elle payait à la Perse. Il nous apprend (livre 4e.) que Scylax de Caryandre, chargé par Darius, fils d’Hystaspe, de reconnaître l’Indus environ 508 ans avant le Christ, partit de Caspatyrus et de Pactya, lieux situés près de la source de ce fleuve. Hérodote ajoute que les Indiens qui habitent vers le Nord et près du territoire de Caspatyrus et de Pactya, ont les mêmes mœurs que les Bactriens (leurs voisins), et sont le peuple le plus vaillant de l’Inde. Les sables, dit-il, rendent déserte la partie orientale de l’Inde. Cette description ne peut convenir qu’à la contrée située à l’est de l’Indus, et au sud du Panjab (pays arrosé par les cinq branches orientales de l’Indus) ; et elle prouve évidemment que la connaissance qu’Hérodote avait de l’Inde, quant aux particularités, ne s’étendait pas au-delà du pays qui vient d’être désigné ; il en est encore une autre preuve indirecte, c’est qu’il ne fait aucune mention du Gange, devenu si fameux un siècle après. Il convient, à la vérité, que