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Rajpootes du Soubah d’Agimère. Leur prépondérance dans la politique intérieure de l’Empire mogol, exige une attention particulière.

Au commencement du dix-huitième siècle, ces états, en les considérant collectivement, parurent si formidables au successeur d’Aureng-Zeb, qu’il fut forcé de les laisser jouir tranquillement de leur indépendance, pendant la sédition des Seiks dans la province de Lahore. Il est arrivé depuis ce temps de grands changemens ; car ce que les armées disciplinées d’Aureng-Zeb et de ses fils n’avaient pu faire, les Marattes, amis du pillage, l’ont exécuté, parce qu’il est plus facile de dévaster un pays que d’en faire la conquête. L’histoire de la chûte des principautés Rajpootes est étrangère à cet Ouvrage ; il suffit d’observer qu’elles sont réduites à un état d’abjection qu’elles doivent aux déprédations des Marattes. Ceux-ci, dont les forces consistent en cavalerie légère, accoutumés à se partager en une infinité de détachemens, se dispersent avec une rapidité surprenante, portent par-tout la désolation, et échappent aux attaques des habitans. Il faut convenir cependant que les ravages qu’ils exercent n’ont lieu que dans