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ce côté par une barrière formidable de montagnes, de rivières ou de landes immenses qui arrêteraient un ennemi. Au sud, il a pour boulevard, des côtes maritimes que des bas-fonds rendent inabordables, et où, dans une étendue de trois cents milles, ne se trouve qu’un port, d’un accès même très-difficile ; ajoutez que ces côtes sont encore bordées de forêts impénétrables. C’est du côté de l’ouest seulement que le Bengale pourrait craindre quelque attaque, et même sa barrière naturelle est-elle encore assez forte. Avec sa population,

    riaux de la compagnie des Indes orientales, y compris les douanes, les salines, etc. est de 4,640,000 l. st. On ne comprend pas dans cette somme les subsides que l’on reçoit des Nababs d’Oude et du Carnate, et du Rajah de Tanjore. L’état militaire de la compagnie dans l’Inde, en temps de paix, est de dix mille Européens, et de 52,000 hommes d’infanterie Cipaye. Il paraît aussi que la somme totale du produit des marchandises des Indes orientales et de la Chine, importées en Angleterre pendant un an, ont monté à cinq millions et un quart sterling. En considérant les sommes énormes qu’offre le tableau ci-dessus, on est porté à croire qu’il n’avait jamais existé auparavant une puissance telle que la compagnie anglaise des Indes orientales, que l’on peut regarder comme un empire dans un empire.